En 1935, Antoine de Saint-Exupéry est envoyé à Moscou par le journal Paris-Soir. Son programme comprend un vol au bord du Tupolev Ant-20 « Maxime Gorki », dernier cri de l’aviation soviétique. Ce vol démonstratif à lieu le 17 mai 1935 et Antoine de Saint-Exupéry est le seul étranger admis à bord. Le lendemain à l’occasion d’un autre vol du même type, le Maxime Gorki est percuté par un des avions de chasse qui l’escortent et s’écrase au sol. Dans son article La Fin tragique du « Maxime-Gorki » Antoine de Saint-Exupéry décrit l’équipement de cet avion exceptionnel, le plus grand du moment : « Les dimensions de l’appareil paraissaient d’autant plus géantes que les cabines étaient distribuées non seulement le long du fuselage, mais aussi dans l’épaisseur des ailes. Je m’aventurai donc dans le couloir central de l’aile gauche et j’ouvris une à une les portes qui donnaient sur lui. C’étaient soit des cabines, soit de véritables chambres des machines où chaque moteur était logé séparément. Un ingénieur me rejoignit et me fit visiter la centrale électrique. Outre la T.S.F, le haut-parleur et les dispositifs de démarrage, elle alimentait en courant les quatre-vingts sources de lumière de l’avion d’une puissance totale de douze mille watts. » Paris-Soir du 20 mai 1935
TUPOLEV ANT-20 « MAXIME GORKI »
Je m’installai dans le salon situé à l’extrême avant de l’appareil et j’assistai de là au décollage. La machine s’ébranla puissamment, et je sentis ce monument prendre vite dans l’air son assise de quarante-deux tonnes et je fus surpris de l’aisance du décollage. » La Fin tragique du « Maxime-Gorki » Antoine de Saint-Exupéry, Paris-Soir, 20 mai 1935
TUPOLEV ANT-20 « MAXIME GORKI »
Fiche technique
Envergure : 63 m
Longueur : 32,90 m
Hauteur : 10,60 m
Vitesse de croisière : 240 km/h